Saint Germain

Nouvel album paru chez Frémeaux & Associés en 2022.

Dans la période plutôt sombre d’isolement et d’enfermement des confinements, Marcel Loeffler n’a pourtant pas cessé de créer , de voyager dans le temps et de se projeter vers l’ailleurs et vers les autres. Marcel a en projet un nouveau quartet violon, guitare, contrebasse revisitant des mélodies parisiennes vivement imprégnées de couleurs manouches et de sons jazz conjugant swing léger, élégance et lyrisme. De quoi nous faire oublier les affres et les inquiétudes du présent…
On sait de Marcel qu’il est un styliste hors pair. Tout d’abord un son, un phrasé aérien et limpide, un a propos constant dans ses ponctuations et ses contrechants et un sens aigu de l’improvisation ; il peut musarder autour de la mélodie avec une inspiration sans faille ou ponctuer son discours de quelques accélérations virtuose jamais gratuites ; car Marcel a dépassé depuis longtemps le stade de la virtuosité ; ce qui l’intéresse c’est de jouer de manière réfléchie, plus élaborée, de construire quelque chose de cohérent, jouer sur les nuances, tenir la note ; pour lui la musique est avant tout émotionnelle.
Pour cette aventure, il nous entraine avec brio et enthousiasme dans un pur moment de jazz rythmé par l’impeccable guitare de son fils Cedric Loeffler, le violon virtuose de Julien Pidancier qui rappelle aussitôt le grand Stéphane Grapelli, et la contrebasse solide de Franck Bedez.
Nous sommes à la fois en famille et en terrain connu. Il revisite les mélodies parisiennes des années 50/60, les folles nuits de la Rive Gauche de Boris Vian et de Juliette Gréco, la France insouciante de Trénet et les complaintes de Brassens ou de Mouloudji. Des mélodies parfois oubliées mais qui nous sont si familières unefois fredonnées…
Ce répertoire, Marcel l’a pratiqué autrefois quand il jouait dans les galas ou les soirées dansantes, moments festifs et partagés qui nous manquent tant aujourd’hui . Ces belles mélodies lui sont restées en tête, en dormance, en silence et voilà qu’il les ressuscite pour nous en leur donnant une belle couleur manouche qui lui est propre et qui font revivre le grand Django Reinhard.
Guitare, violon, contrebasse et bien sûr l’accordéon. Toutes ces chansons ne seraient pas, sans l’accordéon. Au coeur de tous les Parisiens et dans l’âme des manouches.
Les voilà réunis pour le meilleur dans cet album.